La recherche sur les aliments piscicoles

18.07.2024 L’économie circulaire à la BFH-HAFL, c’est par exemple valoriser les flux secondaires de l’agriculture pour une pisciculture durable.

L'aquaculture est en pleine expansion dans le monde entier.
L'aquaculture est en pleine expansion dans le monde entier.


Des sushis à midi et du cabillaud pour les invité-e-s. Le poisson, c’est bon et sain, mais nous ne le mangeons pas la conscience tranquille : les mers sont victimes de surpêche et l’offre d’aliments piscicoles est limitée alors que la pisciculture est en plein essor. « La production de ces aliments a un impact négatif sur l’environnement », explique Thomas Janssens, responsable de l’Aquaforum à la BFH-HAFL.

Notamment lorsque des forêts sont défrichées pour cultiver du soja, un composant des aliments piscicoles. L’aquaculture connait une croissance mondiale de 5 à 6% par an. Comment garantir la durabilité de ce secteur ? Le spécialiste étudie une solution avec la startup Kidemis : remplacer par des mycoprotéines la farine de poisson entrant dans la composition des aliments piscicoles. L’idée de génie : faire produire ces mycoprotéines par des champignons poussant sur un substrat obtenu à partir de déchets agricoles, les fameux flux secondaires. Ainsi, les nutriments restent dans le cycle. En effet, T. Janssens estime qu’en Europe, plus de 20 mio de tonnes de produits secondaires sont perdues.

Des tests sont en cours sur des perches, truites et crevettes pour déterminer quel mélange de mycoprotéines leur plait et leur est bénéfique : « Dans l’élevage, la santé animale est capitale. Une alimentation optimale est la clé du succès », déclare T. Janssens. Les premiers résultats sont prometteurs : « Cette innovation pourrait chambouler l’industrie des aliments piscicoles en aquaculture et la rendre plus durable. »
 

L'article provient de : focusHAFL 1/24

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Domaine: Life sciences + sciences alimentaires, Agronomie + forêt