Des pieds et des mains

« Je suis arrivé à la BFH-HAFL il y a 15 ans en tant qu’expert en SIG, autrement dit en systèmes d’information géographique. Ces systèmes permettent de collecter des données géographiques, de les analyser et de les représenter sur des cartes. On peut par exemple savoir si une forêt est en bonne santé ou évaluer l’ampleur d’un glissement de terrain.

Il y a dix ans, la BFH-HAFL a acheté le premier drone de mesure afin de mieux saisir et analyser l’état actuel des forêts. Les missions de drones dans des régions montagneuses difficiles sont particulièrement exigeantes, mais aussi passionnantes. Je visite des endroits où je n’irais sinon jamais. Il y a là quelque chose de très aventureux et de pionnier. Rares sont les personnes qui font voler des drones au-dessus de glaciers, de montagnes ou de pentes abruptes. Je dois même parfois être héliporté jusqu’à mon lieu de départ. Lorsque je rentre le soir d’une mission difficile, je suis vraiment heureux quand tout s’est bien passé et que j’ai pu ramener le drone en un seul morceau. Cette envie d’escapades est peut-être liée à mon enfance, que j’ai passée en Afrique du Sud et en Asie en tant que Suisse expatrié. L’ouverture au monde et le gout de l’aventure de mes parents m’ont beaucoup marqué.

Mon domaine de spécialité dans la recherche, c’est la détection précoce des attaques de scolytes sur l’Épicéa commun. Avec mon équipe, j’utilise des données de drones et des algorithmes pour obtenir des indications multispectrales sur les ravageurs et détecter à temps les « green attacks » (attaques de scolytes encore invisibles à l’oeil nu). Notre objectif est de développer des solutions pratiques et abordables pour les exploitations forestières.

À côté du travail, je pratique depuis toujours les arts martiaux. Je suis ceinture noire et j’ai participé à d’innombrables combats de karaté aux niveaux international et national. J’ai été quatre fois champion de Suisse et une fois champion d’Europe. Mais avec les années, l’envie de me libérer du corset des clubs d’arts martiaux a grandi en moi. Il y a près de cinq ans, j’ai donc ouvert mon club de « freestyle kickboxing », où j’enseigne une combinaison de différents arts martiaux. L’entrainement et le fitness que je propose sont axés sur la santé. La participation aux entrainements est gratuite pour les collaborateurs/-trices de la BFH-HAFL. J’enseigne à des groupes de différents âges, dont des enfants atteints de TDA et d’autisme. J’aime
cet équilibre entre défis physiques et mentaux. »


L'article provient de : focusHAFL 2/24