Une alumni de la BFH-HAFL publie son premier article révisé par des pairs 

Un nouvel article de Laura Kuonen, alumni de la BFH-HAFL, montre l’impact positif du paillis sur les récoltes des petites cultures de maïs dans les tropiques. 

Co-rédigé avec sa supérieure Lindsey Norgrove, l’article intitulé « Mulching on family maize farms in the tropics : a systematic review » démêle les différents facteurs qui affectent la production de la céréale la plus utilisée au monde. 

L’article compile les résultats de 50 articles scientifiques relatant des expériences menées en Asie et dans le Pacifique, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui confirment que le paillis augmente le rendement des céréales et la biomasse, en particulier sur les sols peu fertiles et dans les zones à faible pluviosité. 

« Quelque chose d’original »

L’idée du sujet est venue à Laura lors d’un module de MSc sur la rédaction scientifique. Bien qu’il ne soit pas directement lié à son mémoire de master, qui portait sur le paillage en Bolivie, cet article a complété et développé son expertise. 

Elle considère que la définition du sujet et la réalisation des recherches supplémentaires ont été ardues mais gratifiantes. 

« La partie la plus difficile de cette recherche, déclare Laura, a été de trouver un sujet intéressant et utile – quelque chose d’original qui offre de nouvelles possibilités de recherche. Cela m’a pris du temps. J’ai effectué quelques recherches bibliographiques préliminaires, puis, avec l’aide de Lindsey, nous avons décidé de nous concentrer sur l’utilisation de paillis dans la production de maïs sous les tropiques. 

Pour mon mémoire, j’ai réalisé un essai sur le terrain en Bolivie et une étude documentaire systématique de la littérature sur le paillis dans les tropiques, et j’ai examiné le potentiel des matériaux de paillis organiques pour améliorer la croissance des ognons. Ces connaissances de base m’ont donc vraiment aidée dans la rédaction de l’article. » 
 

Laura, titulaire d’un BSc en Agriculture internationale, a achevé en 2020 son MSc in Life Sciences in Agricultural Sciences avec l’axe d’études Systèmes de production durable. 

Il s’agit de son premier article publié dans une revue évaluée par des pairs. Elle a apprécié le travail de publication, mais souligne la longueur du processus. 

« Le conseil que je donnerais aux étudiant-e-s serait de choisir judicieusement la revue, de prévoir suffisamment de temps pour la révision et de ne pas se laisser décourager par les retours et les corrections », explique-t-elle. « Nous avons attendu une révision pendant des mois et lorsqu’elle est finalement arrivée, nous avons dû réaliser plusieurs ajustements et justifier notre approche. C’est un processus assez long et parfois nerveusement éprouvant, mais il améliore la qualité du travail. » 

Laura est aujourd’hui co-directrice d’un petit jardin botanique qui vise à préserver des anciennes variétés de céréales et de légumes du canton du Valais. 

« Nous menons des projets de recherche et pédagogiques, effectuons un travail traditionnel de « conservation » et proposons des visites publiques du jardin », décrit-t-elle. 

« Je dirige également une petite ferme avec mon compagnon. Nous avons un système de production diversifié avec de la vigne, des légumes, des fruits et quelques animaux. Notre produit principal est le verjus, un jus de raisin vert, souvent utilisé dans le domaine de la gastronomie ou par des personnes intolérantes à l’histamine. »