Immatriculation : représentation de la diversité
Les formulaires avec choix obligatoire entre les deux options « féminin » et « masculin » excluent les personnes non-binaires. Lors de la collecte de données relatives au genre, il doit être clairement indiqué quelles informations sont nécessaires et dans quel but.
Elia se réjouit de faire ses études d’enseignant·e·x dans le degré primaire à la haute école pédagogique. En remplissant le formulaire d’inscription, Elia remarque immédiatement que seuls les genres binaires « masculin » ou « féminin » sont disponibles. Le formulaire ne permet pas de savoir exactement quelles informations sont nécessaires (p. ex. mention officielle du sexe ou formule de politesse souhaitée) et dans quel but. Pour Elia, en tant que personne non-binaire, les études commencent déjà par une expérience décevante, car iel s’était jusqu’alors imaginé·e·x la haute école comme un lieu de croissance et de diversité. Mais le fait que son identité de genre soit déjà invisible lors de l’inscription laisse Elia dans le doute. Elia ajoute iel-même une option neutre et dépose le formulaire à la poste.
Quelques jours plus tard, Elia reçoit un courriel du service d’immatriculation. Elia y apprend que l’inscription officielle du sexe est nécessaire pour la saisie dans le système administratif. Comme le titre n’est pas saisi séparément, Elia craint de recevoir toute la correspondance adressée au titre binaire correspondant à l’inscription du sexe. Après un long échange de courriels, Elia est invité·e·x à un entretien pour évoquer le sujet. Même si la haute école n’en est qu’à ses débuts, ses représentant·e·x·s semblent comprendre que la situation n’est pas idéale. Une personne du syndicat étudiant également présente lors de l’entretien, l’informe qu’un groupe d’étudiant·e·x·s LGBTIAQ+ souhaite se former. Le groupe veut s’engager pour ces préoccupations dans l’environnement universitaire. Une première rencontre doit bientôt avoir lieu, à laquelle Elia veut absolument participer.
Mesures proactives
Saisir des informations spécifiques (mention du sexe) :
Ne saisir la mention officielle du sexe que lorsque cette indication est absolument nécessaire pour les relations avec les autorités. Indiquer spécifiquement si les données doivent correspondre à des documents officiels et dans quel but elles sont utilisées. Traiter les données de manière confidentielle et les rendre accessibles uniquement aux personnes autorisées à traiter des données personnelles.
Saisir le titre de civilité :
Proposer une option neutre lors de la saisie du titre de civilité. Tous les membres de la haute école devraient pouvoir adapter facilement et à tout moment leur titre dans le système.
Contrôler l’utilisation correcte du titre de civilité :
Contrôler la correspondance (courriers, newsletter, etc.) quant à l’utilisation du nom et du titre corrects et signaler les erreurs. Adapter les processus si nécessaire.
Obtenir des retours :
Réaliser des enquêtes régulières sur les processus, ajouter des champs de commentaires dans les formulaires et saisir les réactions spontanées. Recueillir les réactions et les transmettre aux services compétents.
Mesures réactives
Intégrer les feedbacks :
Prendre au sérieux les retours issus des sondages, des champs de commentaires et des réactions spontanées et les intégrer dans la conception et le développement des processus.
Personnes de confiance internes :
Des personnes de confiance internes peuvent être contactées en tant que premier contact en cas de préoccupations et de questions. Elles doivent être formées au contact avec les personnes LGBTIAQ+ et sont tenues au secret professionnel.
Points de contact externes :
Signaler les offres externes d’information et de conseil des organisations et associations faitières LGBTIAQ+ (TGNS, InterAction, LOS, Pink Cross) auxquelles les étudiant·e·x·s LGBTIAQ+ peuvent s’adresser en cas de questions, de préoccupations ou d’incidents.
Sensibilisation
- Toute personne souhaite être reconnue dans son identité, être abordée avec respect et être représentée de manière adéquate.
- La connaissance intime du sexe d’une personne (identité de genre) ne correspond pas toujours au sexe qui lui a été attribué à la naissance. Certaines personnes ne s’identifient pas (exclusivement) en tant que femme ou homme.
- L’identité de genre, le titre choisi par la personne et ses pronoms ne peuvent pas être clairement déduits de son nom, de son apparence ou des informations contenues dans des documents officiels.
- Chaque personne décide elle-même qui connaît ou peut connaître son identité de genre.
- L’autodétermination du titre, du nom et du pronom fait partie de l’intégrité personnelle et doit être respectée. Les informations ne doivent correspondre aux documents officiels que dans les relations avec les autorités publiques.
Soutien
- S’adresser à chaque personne avec le titre qu’elle choisit, utiliser des noms et pronoms corrects. Encourager les autres à faire de même.
- Si le titre ou les pronoms préférés ne sont pas connus, se renseigner à ce sujet ou utiliser une formule neutre et renoncer aux pronoms.
- Signaler objectivement aux autres l’utilisation du mauvais titre ou pronom.
- Traiter de manière confidentielle et protéger les connaissances sur l’identité de genre ou les prénoms antérieurs d’une personne, ainsi que les informations contenues dans les documents officiels.