Des règlements qui permettent une certaine flexibilité

Les défis en matière de santé ne respectent pas toujours le règlement des études. Permettre un certain degré de flexibilité aide à répondre à différentes réalités de vie.

Joana est en transition médicale et devra se rendre à quelques rendez-vous médicaux au cours du prochain semestre. Comme elle manquera ainsi certains contenus, elle cherche le dialogue avec le corps enseignant et demande à pouvoir suivre des modules de manière plus flexible sur deux semestres, ou à pouvoir travailler certains contenus de manière autonome. Malgré la compréhension de la situation de Joana de la part du corps enseignant, la proposition se heurte à la résistance de l’administration des étudiant·e·x·s. Le règlement existant ne prévoit pas de traitement particulier de ces scénarios spécifiques et un tel processus n’est pas reconnu par le système.

Joana cherche à s’entretenir personnellement avec la direction de la filière et l’un des membres du corps enseignant impliqués s’engage à défendre sa demande. Il souligne l’importance du soutien et de la flexibilité dans cette phase de changement de vie, afin de prendre en compte les défis liés à la santé et de pouvoir poursuivre les études. Heureusement, la direction de la filière fait preuve de compréhension et accorde une dérogation. Même si Joana ne souhaite pas seulement une dérogation, mais un règlement équitable pour l’ensemble des étudiant·e·x·s dans une situation similaire, cette solution lui apporte suffisamment de flexibilité pour qu’elle puisse prendre les rendez-vous médicaux nécessaires et qu’il lui reste suffisamment de temps pour se reposer. Elle espère que la haute école mettra à profit cette expérience pour faire un pas de plus vers l’inclusion de l’ensemble des étudiant·e·x·s et de leurs différentes réalités.

Vue de dos de Joana devant un calendrier du mois de juin avec quelques dates marquées en rouge. Joana dessine un autre repère avec un stylo rouge. Dans une bulle de réflexion au-dessus de la tête de Joana, on peut lire : « Comment jongler avec tout ça sans chaos ? » Agrandir l'image

Permettre plus de flexibilité dans les règlements :

Les règlements d’études et d’examens, tout comme d’autres règlements, peuvent également contenir des clauses permettant une gestion plus souple dans certaines conditions.

Information et conseil :

Rendre accessibles des informations et des conseils spécifiques sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et les caractéristiques physiques liées au sexe. Garantir un soutien en cas de coming out, de transition et d’expériences de discrimination et de violence.

Directives et principes de comportement :

Mettre en œuvre des directives et des principes de comportement clairs (p. ex. code de conduite) contre la discrimination, les propos discriminatoires, le harcèlement moral et le harcèlement.

Protection de l’intégrité personnelle :

Mettre en place un processus de protection de l’intégrité personnelle au sein de l’établissement et le rendre facilement accessible.

Confidentialité et protection des données :

Traiter les informations relatives aux caractéristiques physiques sexuelles et aux traitements médicaux de manière confidentielle et ne les divulguer qu’avec l’accord des personnes concernées.

Procédure de plainte confidentielle :

Mettre en œuvre des procédures de plainte efficaces et confidentielles pour répondre aux incidents. Indiquer aux personnes LGBTIAQ+ à qui elles peuvent s’adresser.

Personnes de confiance internes :

Des personnes de confiance internes peuvent être contactées en tant que premier contact en cas de préoccupations et de questions. Elles doivent être formées au contact avec les personnes LGBTIAQ+ et sont tenues au secret professionnel.

Points de contact externes :

Signaler les offres externes d’information et de conseil des organisations et associations faitières LGBTIAQ+ (TGNS, InterAction, LOS, Pink Cross) auxquelles les étudiant·e·x·s LGBTIAQ+ peuvent s’adresser en cas de questions, de préoccupations ou d’incidents.

  • Les traitements médicaux dans le cadre d’un processus de transition doivent être considérés comme médicalement nécessaires.
  • Toutes les personnes trans ne décident pas de recourir à des mesures médicales de réassignation sexuelle.
  • Les caractéristiques sexuelles physiques et les traitements médicaux font partie de la sphère intime.
  • Respecter les limites personnelles et la sphère intime. Ne pas poser de questions indiscrètes ni faire de suppositions.
  • Traiter de manière confidentielle et protéger les connaissances relatives au processus de transition d’une personne, y compris les traitements médicaux.
  • S’informer et éduquer soi-même et les autres. Les personnes trans n’ont pas vocation à éduquer.

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