- Communiqué de presse
Le rôle clé des villes dans l’alimentation durable
05.03.2025 Comment les villes peuvent-elles devenir un moteur de la transition alimentaire? Selon un projet de recherche de la BFH-HAFL et du CDE de l’Université de Berne, les possibilités ne manquent pas – de la restauration collective respectueuse du climat aux campagnes de lutte contre le gaspillage alimentaire. Les résultats ont été discutés le 4 mars à la conférence de clôture, lors de laquelle une charte nationale a également été adoptée.
L'essentiel en bref
- Les villes peuvent devenir un moteur de la transition alimentaire si elles mettent en œuvre des mesures en faveur d’une alimentation durable et de la conservation des ressources.
- Un projet de recherche présente des exemples de bonnes pratiques pour la durabilité, issus de neuf villes suisses et ciblant notamment les produits alimentaires régionaux et la restauration collective.
- La charte «Alimentation durable dans les villes et communes suisses» donne un signal politique pour une transformation durable des systèmes alimentaires urbains.
Lors de la conférence «Les villes, moteurs de systèmes alimentaires durables», le groupe de travail a lancé la charte nationale «Alimentation durable dans les villes et communes suisses». Avec cette charte, les villes initiatrices de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, St-Gall et Zurich, associées à l’Alliance climatique suisse donnent un signal politique pour une transformation vers des systèmes alimentaires urbains et régionaux plus durables.
La conférence a marqué la fin du projet de recherche «Les villes, moteurs de systèmes alimentaires durables», mené en commun par le Centre for Development and Environment CDE de l’Université de Berne et la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL. Un projet qui montre comment, par des mesures ciblées, les villes peuvent contribuer à la transition alimentaire.
Des approches plurielles
L’analyse de la politique alimentaire de neuf villes suisses a révélé que toutes s’engagent pour une alimentation durable, mais avec des priorités différentes. Par exemple en mettant l’accent sur des mesures dans la restauration collective publique, en faisant la promotion des aliments régionaux et en misant sur l’éducation. Certains aspects de la politique alimentaire sont certes déjà bien établis, résume la scientifique du CDE Bettina Scharrer. « Mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour lutter encore plus efficacement contre les effets environnementaux négatifs du système alimentaire actuel».
Le droit à une alimentation durable ne doit pas dépendre du revenu.
Un accès socialement équitable
Le projet de recherche a en outre étudié le potentiel de production de l’agriculture et les flux alimentaires dans la ville de Berne. Les résultats montrent que : « Berne pourrait s’approvisionner substantiellement en aliments régionaux si l’on mise à la fois sur une production adaptée au site et une alimentation saine et durable », résume Matthias Meier, professeur en économie alimentaire durable à la BFH-HAFL. Une collaboration avec des personnes touchées par la pauvreté a en outre permis d’examiner comment concevoir un accès socialement plus équitable aux aliments durables. Evelyn Markoni, professeure en sociologie de l'alimentation à la BFH-HAFL, explique : «Le droit à une alimentation durable ne doit pas dépendre du revenu. Afin de contrer cette tendance, les villes peuvent intervenir activement, par exemple en proposant des offres abordables dans les quartiers ou en mettant à disposition des surfaces de production pour cultiver en commun des aliments durables».
Les villes, moteurs de la transition alimentaire
Le projet souligne que les villes peuvent être un moteur de changement. La conférence de clôture a réuni des personnes issues de la science, de la politique et de la pratique, pour développer des perspectives concrètes.
Impressions de la conférence de clôture
