«Auparavant, je n’arrivais pas à me décider…»

Luana Schmid, qu’est-ce qui vous a incitée à entamer des études à la Haute école spécialisée après la maturité?

Luana Schmid: Après quatre années d’apprentissage intensif au gymnase, je n’avais pas envie de faire encore dans trois à cinq ans de théorie à l’Université. La Haute école spécialisée, par le lien qu’elle entretient avec la pratique, ses outils d’apprentissage interactifs et ses travaux de groupe, m’attirait beaucoup plus.

Qu’est-ce qui vous a décidée à opter pour l’informatique médicale et quelle image peut-on s’en faire?

Ce qui m’a décidé, c’est la séance d’information de la BFH à Bienne. Avant d’y assister, il y avait tellement de choses qui m’intéressaient que je ne parvenais pas à choisir entre les différentes filières. En découvrant le Living Lab avec son cabinet médical, sa pharmacie et son environnement de recherche au Höheweg, j’ai pu découvrir la combinaison parfaite entre numérisation et secteur de la santé.

L’informatique médicale s’occupe de tous les domaines numériques de la prise en charge des patient-e-s: gestion des dossiers, suivi des logiciels sur les appareils médicaux et soutien du personnel médical et du personnel soignant pour les questions administratives.

Comment avez-vous entendu parler du nouveau cursus de bachelor intégré à la pratique PiBS?

J’étais partie du principe que j’aurais besoin d’un stage pour être admise à la BFH. Lorsque pendant la journée d’information j’ai entendu parler du PiBS qui venait d’être créé, j’ai été enthousiasmée. Pouvoir étudier immédiatement tout en travaillant à l’hôpital était pour moi la solution optimale.

Avez-vous dû personnellement vous occuper de trouver une place de stage?

Non, la BFH s’en est chargée pour moi. Mon chef au Bürgerspital de Soleure a lui-même fait des études d’informatique médicale à Bienne. Il a accepté de se lancer dans cette nouvelle expérience PiBS de quatre ans en me prenant comme stagiaire. Les deux premières années, je vais travailler dans le service d’assistance et ensuite, je continuerai dans le service d’informatique médicale proprement dit.

À quoi ressemble votre quotidien professionnel et académique?

Du lundi au mercredi midi, je travaille normalement au Bürgerspital, mais pour l’instant, je travaille partiellement à domicile. Le reste de la semaine, du mercredi après-midi au vendredi soir, est consacré à mes études, qui se déroulent actuellement entièrement à distance.

Quelle importance ont les activités pratiques pour vous?

J’ai l’esprit pratique. Passer des journées entières devant un écran ne me conviendrait pas. Échanger avec le personnel médical est très important pour moi, de même que d’aller dans différents services, d’utiliser différents appareils et de poser des questions. D’ailleurs, au Bürgerspital, nous assistons également les sites d’Olten, de Granges et de Dornach ainsi que la clinique psychiatrique. Le fait que le télétravail soit actuellement prépondérant me va bien: je suis heureuse de pouvoir promener mon chien plus souvent et de faire de l’exercice à l’extérieur.

En temps normal, je joue au volleyball pour décompresser et participe régulièrement à des entrainements et à des tournois.

Que pensez-vous de votre expérience PiBS depuis le lancement de ce cursus en été?

Toutes mes expériences ont été très positives. Avec une autre étudiante PiBS, je fais partie de la classe à temps partiel – une formation de moins de 20 personnes. J’ai pu attaquer mon travail à l’hôpital un mois avant le début de mes études, ce qui m’a donné le temps de m’adapter progressivement. Jusqu’à présent, tout s’est déroulé sans problème. Le PiBS est tellement intéressant que je peux imaginer que de nombreux titulaires de la maturité voudront bientôt s’y inscrire.

_{Interview: Daniela Deck | Bieler Tagblatt}

Depuis 2018, la Haute école spécialisée bernoise BFH propose aux titulaires de la maturité la filière de bachelor intégrant la pratique (PiBS) dans les domaines de l’informatique, de l’informatique médicale, du génie électrique et des technologies de l’information ainsi que de l’ingénierie de gestion. Jusqu’à présent, les futurs étudiant-e-s devaient justifier d’une pratique professionnelle de douze mois après la maturité pour pouvoir suivre des études à la BFH. Désormais, ils peuvent passer sans transition du gymnase à la BFH. Le cursus PiBS dure quatre ans et permet d’allier expérience professionnelle et connaissances théoriques. La condition préalable à l’inscription est de trouver une place de stage appropriée.