Le laboratoire de bioénergie et biochimie s’est spécialisé dans le développement de procédés biotechnologiques visant à transformer la lignocellulose en produits chimiques et agents énergétiques de qualité. Ses deux principaux axes de recherche sont, d’une part, les technologies de prétraitement de la biomasse, d’autre part, le bioprocédé consolidé basé sur un consortium de microorganismes qui permet de transformer directement la lignocellulose en produits chimiques.
Prétraitement de la biomasse
Il est nécessaire de faire subir à la lignocellulose un prétraitement pour que sa transformation biochimique en produits chimiques soit efficace. Ce procédé permet de scinder les structures polymères présentes dans la biomasse. Ce n’est qu’après cette étape que les enzymes ont accès à la cellulose. Nous nous intéressons à l’explosion à la vapeur comme processus de prétraitement. Cette technologie est aujourd’hui utilisée dans les premières grandes usines de production d’éthanol cellulosique. Dans nos recherches, nous nous attaquons à de véritables défis, comme l’optimisation du prétraitement, le fractionnement des composés de la biomasse ou l’apport continu de biomasse abrasive dans le réacteur à haute pression.
Technique de bioprocédé consolidé
Aujourd’hui, la technique de bioprocédé consolidé se rapporte surtout aux «super bugs» génétiquement modifiés capables à la fois de créer des enzymes cellulolytiques et de faire fermenter les sucres libérés pour générer un produit cible. Dans notre laboratoire, nous avons développé un bioprocédé consolidé basé sur un consortium microbien. Un réacteur spécial a été conçu à cette fin, qui parvient à créer localement des niches écologiques pour permettre la cohabitation de microorganismes dont les exigences abiotiques diffèrent (p. ex. oxygène).